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L’activité physique, essentielle à la capacité pulmonaire des personnes atteintes d’un daat

L’activité physique, essentielle à la capacité pulmonaire des personnes atteintes d’un daat

Le déficit en alpha-1 antitrypsine (DAAT) est une maladie génétique qui se manifeste notamment par des troubles pulmonaires. Contrairement aux idées reçues, la pratique d’une activité physique régulière permet de réduire significativement les symptômes liés à ces maladies et in fine d’améliorer la vie des patients.

Quel métier choisir ?

Le déficit en alpha-1 antitrypsine (DAAT) est une maladie génétique caractérisée par des taux réduits d’AAT dans le sang. Cette protéine est synthétisée par le foie et libérée dans le sang, qui la transporte jusqu’aux poumons. Elle protège le tissu pulmonaire des lésions provoquées par une enzyme, appelée l’élastase des neutrophiles. Le rôle de cette enzyme est de détruire les bactéries et les cellules des poumons endommagées par des agressions extérieures : fumée de cigarette, composés organiques volatils, etc. L’alpha-1 antitrypsine l’empêche d’attaquer les cellules pulmonaires saines. En l’absence de cette protéine, les personnes atteintes d’un DAAT courent le risque de développer une maladie pulmonaire de manière plus précoce, parmi lesquelles la bronchopneumopathie chronique obstructive, ou BPCO 1,2.

Quels sont les effets du sport sur les poumons ? 3,4 5 et 6

Lorsqu’on souffre d’une maladie pulmonaire chronique, l’idée de s’essouffler rapidement peut dissuader de faire de l’exercice. Pourtant la pratique d’une activité physique ou sportive régulière est vivement recommandée aux personnes atteintes d’un DAAT. En effet, lorsqu’on est sédentaire, les muscles sont moins performants. D’une manière générale, l’organisme s’adapte moins bien à l’effort, ce qui augmente le risque d’essoufflement.

A l’inverse, l’exercice physique régulier permet ainsi d’augmenter la force et le fonctionnement des muscles. Ces derniers ont alors besoin de moins d’oxygène pour fonctionner et produisent moins de dioxyde de carbone, ce qui réduit immédiatement la quantité d’air nécessaire pour respirer pendant l’exercice.

Chez les malades atteints de broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) en particulier, les effets du sport sur les poumons sont nombreux : réduction de la dyspnée (difficulté à respirer), réduction de la sensation de fatigue et amélioration de la tolérance à l’exercice. Le patient sort ainsi de la spirale négative du déconditionnement – un processus qui conduit le malade à cesser progressivement toute activité physique, par peur justement de l’essouflement –, et de la sédentarité.

Quels exercices physiques et dans quelles mesures les pratiquer ? 4,5

Pour rester en bonne santé, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de faire trente minutes d’exercice modéré cinq jours par semaine. Il peut s’agir d’un sport comme la marche à pied, la natation, le yoga, le vélo ou encore un programme de renforcement musculaire adapté. Lors de ces activités sportives, le but est de travailler plus précisément les muscles du thorax et de toute la partie supérieure du corps, en relation avec la respiration. La musculation des quadriceps (cuisses) est également importante, car il s’agit des muscles les plus volumineux qui portent le corps. L’activité physique ne recouvre pas seulement la pratique sportive. D’autres activités physiques de la vie quotidienne – jardinage, ménage, bricolage –, peuvent s’intégrer à ces trente minutes d’exercice modéré.

Aller à son rythme en pratiquant une activité sportive 5

Quand on reprend une activité physique, il est recommandé d’accentuer l’intensité de son programme très progressivement, au fur et à mesure que sa tolérance à l’effort et sa capacité respiratoire augmentent. Autrement, on risque de se décourager face à un effort trop intense. Si l’essoufflement est trop important au cours de l’activité, il ne faut pas hésiter à ralentir ou à prendre une courte pause si nécessaire.

D’une manière générale, avant de commencer toute activité physique ou sportive, il est important de demander l’avis de son médecin, afin de s’assurer que celle-ci ne présente aucun danger. Dans certains cas, les patients atteints de maladies respiratoires devront en effet être surveillés lors de la pratique d’activités physiques ou sportives.

SOURCES :

  1. J. Traclet, et al. Traitement substitutif de l’emphysème au cours du déficit en alpha-1 antritrypsine. Revue des Maladies Respiratoires. 2015; Volume 32, pages 435-446. Doi : 10.1016/j.rmr.2014.10.001
  2. M. Balduyck M, et al. Diagnosis of alpha-1 antitrypsin deficiency: modalities, indications and diagnosis strategy. Revue des Maladies Respiratoires. 2014, Volume 31, pages 729-745. Doi : 10.1016/j.rmr.2014.06.001
  3. Alpha-1 Foundation. https://docplayer.fr/15042049-Le-deficit-en-alpha-1-antitrypsine-un-guide-pour-les-nouveaux-alphas-1-alpha-1-foundation.html. 2014, pages 4-5
  4. Site France Assos Santé. Page : Alimentation, activités physiques et insuffisance. Consultée sur https://www.france-assos-sante.org/category/66-millions-dimpatients/sante-dans-votre-quotidien/sante-et-environnement/, le 31.03.2023
  5. Dr T. Troosters, et al. L’exercice physique et vos poumons. European Lung Foundation.
  6. F. Pillard. Bénéfices de l’activité physique chez le patient atteint de BPCO. Revue des Maladies Respiratoires Actualités. 2014; Volume 6, pages 230-232 Doi : 10.1016/S1877-1203(14)70560-9